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25 septembre 2013 à 00:00

La ligue du centre perd sa tête

N.R. du 25 / 09 / 2013

 

La ligue du Centre perd sa tête

Lors de l'assemblée générale de juin à Bourges, le président Alain Boyer (à droite) figurait à la tribune avec son responsable de la commission technique Thierry Balestrière (à gauche). - (Photo archives cor. NR, Jacky Bavouset)

Le différend entre le président Alain Boyer et son responsable de la commission technique Thierry Balestrière a conduit le premier à donner sa démission.

 Alors que l'on était encore à fêter le titre européen de l'équipe de France, le basket régional s'est réveillé lundi matin avec la gueule de bois en apprenant la démission du président de la ligue du Centre, Alain Boyer.

Alain Boyer ne donne aucune explication. Alain Boyer, un retraité du Loiret, avait succédé en juin 2002 à Alain Hénault, lequel était parti sous les applaudissements de l'assemblée générale après huit années de bons et loyaux services. Boyer ne sera resté que 15 mois en place et c'est par courriel qu'il s'est contenté d'annoncer sa décision aux 25 autres membres du comité directeur. Son message fait part de sa rancœur – « jamais jen'accepterai la dictature de l'égoïsme, de la prétention, du mensonge et de la manipulation » –, mais n'évoque à aucun moment les motifs de sa démission. Contacté par nos soins, lundi en début de soirée, il s'est contenté d'une très courte déclaration. « Je confirme mon départ, mais je ne vous donnerai aucune explication ». 

Un conflit entre deux personnes. Selon les divers témoignages recueillis dans la journée de mardi, il semblerait qu'il s'agisse d'un problème personnel entre Alain Boyer et le président de la commission technique Thierry Balestrière, l'actuel secrétaire général de la fédération française. Lors des réunions, les deux hommes entraient régulièrement en conflit; l'ambiance était pesante. « Ce sont deux personnes de qualité, mais avec uncaractère et des méthodes totalement différents, nous a rapporté un témoin préférant rester anonyme. Il est clair qu'ils ne pouvaient plus travailler ensemble. Ce qui est juste inquiétant, c'est que d'autres personnes en plus d'Alain Boyer risquent aussi de partir. » 

 Jannick Ribault assure l'intérim; voire plus si affinités…

Thierry Balestrière ne veut pas du poste. Thierry Balestrière, originaire du club de La Ville-aux-Dames, est une figure du basket régional. Il a été président du comité d'Indre-et-Loire, président de la ligue féminine (professionnelle) et est aujourd'hui secrétaire général (bénévole) de la FFBB. « Je conteste l'idée d'un conflit humain avec Alain Boyer. Il m'arrivait d'avoir des divergences avec lui sur les orientations de politique sportive qu'il prenait, mais je ne faisais que donner mon avis; d'ailleurs une fois que le comité directeur validait ses décisions, je les appliquais. » 

Balestrière, 49 ans, qui travaille à la SNCF et habite sur Paris, n'est absolument pas intéressé par le poste.« Certainement pas! Je n'en ai le temps, ni l'envie. Il y a suffisamment d'autres personnes compétentes à la ligue pour prendre la succession. Je pense notamment à Jannick Ribault qui connaît bien la maison. » 

Un nouveau président dès samediLes statuts de la ligue du Centre stipulent qu'il n'est pas nécessaire de convoquer une assemblée générale extraordinaire pour élire un président. A la condition que quelqu'un accepte la succession lors d'une réunion extraordinaire. Ladite réunion a été programmée par le secrétaire général Michel Gadéapour samedi matin, au siège de la ligue à Saran. En attendant, Jannick Ribault (Eure-et-Loir) assure l'intérim; voire plus si affinités…

Pascal Renard (CD 41) calme le jeu. Vice-président de la ligue en sa qualité de président du comité départemental de basket depuis 2000, Pascal Renard aurait aimé jouer un rôle de conciliateur. « Quel dommage de voir deux personnes aussi passionnées et dévouées pour notre sport ne pas réussir à s'entendre pour labonne cause. En tout cas, qu'on ne compte pas sur moi pour mettre de l'huile sur le feu. »

 

Renard, 56 ans, salarié chez Valéo, s'attend à des jours difficiles« On a déjà perdu un vice-président, Michel Botton, ainsi que deux administratifs. La ligue est une boutique difficile à faire tourner. Il va faire retrouver sérénité et solidarité. »

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