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31 octobre 2013 à 17:00

Quant TOURS était la capitale du Basket

N.R. du 31 / 10 / 2013

Quand Tours était la capitale du basket

Une salle Grenon comble, à la fin des années 70, pour vibrer aux exploits du trio magique de l'ASPO: Reynolds, Bowen, Dewitt (de gauche à droite). (Photo archives NR)

L’inauguration d’un espace Slem-Dewitt-Menyard à Monconseil est l’occasion d’évoquer un temps où toute la ville vibrait pour le basket.

Samedi dernier, la halle de Monconseil s'est enrichie d'un nouvel espace, baptisé Slem-Dewitt-Menyard, en hommage au basketteur décédé, qui fit les beaux jours de l'ASPO Tours dans les années 70 (comme joueur de 1969 à 1980, puis comme entraîneur jusqu'en 1983). Aux moins de 40 ans, le nom de Slem ne dit sans doute pas grand-chose, mais pour les autres, il évoque quelques-unes des plus belles pages du basket tourangeau, avec notamment deux titres de champion de France (1976 et 1980). Souvenirs en vrac d'un ex-fan des seventies.

> JOUEURS ÉTRANGERS. Au début des années 70, la règle était simple: pas plus de deux étrangers par équipe. Il valait mieux ne pas se tromper dans le recrutement si on ne voulait pas traîner un boulet durant toute la saison. Slem faisait au départ équipe avec un Yougoslave, Stanimirovic.

 > BOWEN. LC Randle Bowen était, de l'avis général, le meilleur basketteur qui soit passé à Tours. Il a fallu plusieurs années pour que l'on sache quels noms se cachaient derrière les initiales « LC ». Dans les cours de lycées, les supputations allaient bon train. LC signifie Lerenzo Chester. Rien que de très banal, finalement.

 > LE VILAIN. Au début des années 70, c'était Jean Degros, capitaine de l'AS Denain-Voltaire. Une pointure pourtant: 148 sélections en équipe de France. Mais son côté « grande gueule » le faisait immanquablement huer dans toutes les salles de France et de Navarre (sauf à Denain, évidemment). Je n'ai appris que samedi dernier que Jean Degros, au fond, était un vrai gentil: il était venu, en toute amitié, de l'autre bout de la France à Tours pour l'hommage à Slem.

 > SÉNÉGAL. Mme Dao, épouse de l'entraîneur de la grande équipe du PO, était prof d'EPS à Choiseul. Pour motiver son équipe UNSS de basket, elle avait imaginé de faire venir, de temps à autre, pour animer les entraînements, des joueurs de l'équipe championne de France. Et les minettes de l'époque (j'en connais au moins une) se pâmaient littéralement quand elles voyaient se profiler à la porte du gymnase la blonde silhouette du beau Jean-Michel Sénégal.

 > CULTURE BASKET. Dans les années 70, Tours était indubitablement une ville de basket. Outre l'ASPO, le Cest et les patros (PLBR, PLLF, PLLL, PLPB) avaient tous au moins une équipe en nationale. Et dans les cours d'école ou de lycée, il y avait clairement plus de jeunes basketteurs que d'apprentis footballeurs.

 

Daniel Pépin 

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